15 avril 2009
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Le physicien John MADDOX qui s'est éteint le dimanche 12 avril à l'age de 83 ans a été unanimement salué dans la
presse à travers le monde pour le travail qu'il a accompli en parvenant à positionner la revue NATURE dans la partie la plus haute du classement des revues scientifiques, faisant jeu égal avec son
concurrent Nord-Américain, la revue SCIENCE.
Philip CAMPBELL, éditeur en chef de NATURE, exprime sa tristesse et lui rend hommage dans l'édition du 14 avril 2009 de la revue (Lien vers le texte de P. Campbell).
Philip CAMPBELL, éditeur en chef de NATURE, exprime sa tristesse et lui rend hommage dans l'édition du 14 avril 2009 de la revue (Lien vers le texte de P. Campbell).
John Maddox - Crédits: The Royal Society
Clive
COOKSON, éditeur de la rubrique science au Financial Times, est largement plus dithyrambique en
saluant John MADDOX comme le plus grand journaliste scientifique britannique.
(John Maddox, Britain’s greatest science journalist)
A la lecture du blog on y apprend que John MADDOX avait redoré le blason de la revue
NATURE
notamment en instituant un Comité de Lecture particulièrement exigeant, en réduisant les délais de publication des articles et en sollicitant des contributions auprès des scientifiques les plus renommés.
Cependant, déclare Clive COOKSON, le coup d'éclat -en terme de publicité - a été la publication en juin 1988 de l'article de Jacques BENVENISTE (décédé en 2004) concernant ce que les médias, et en premier le journal LE MONDE, ont appelé la MEMOIRE DE L'EAU. Cet article avait été accepté par la revue avec des réserves formulées en introduction. La remise en question des résultats sous la forme d'une enquête très médiatisée, avec notamment la présence du magicien James RANDI, connu pour déceler les fraudes chez ses collègues, alimenta l'actualité ensuite pendant de nombreuses années.
Plus d'informations sur cette controverse médiatique peuvent être trouvées dans l'article sur la "Mémoire de l'eau" sur Wikipédia.
On peut lire dans cet article:
" En outre, tant la revue que de nombreux scientifiques, sans discuter la validité ou l'invalidité de cette hypothèse particulière, firent valoir qu'il arrive très souvent qu'une hypothèse publiée dans une revue de haut niveau soit par la suite réfutée, qu'il s'agit même du fonctionnement normal de la science et que la publication dans une revue scientifique constitue une proposition de nouvelle théorie qui doit dans tous les cas être vérifiée ensuite par d'autres équipes de recherche."
Nous pouvons en tirer une espèce de conclusion de portée plus générale concernant l'évaluation du travail des chercheurs.
Une publication dans une revue scientifique doit "être vérifiée ensuite par d'autres équipes de recherche".
C'est ce qui rend la question de l'évaluation des travaux scientifiques si importante. Celle-ci, nécessairement, doit être le fait d'évaluateurs possédant eux-même une haute qualification dans le domaine concerné.
Une évaluation qui serait uniquement basée sur le facteur d'impact d'une revue restera toujours insuffisante.
notamment en instituant un Comité de Lecture particulièrement exigeant, en réduisant les délais de publication des articles et en sollicitant des contributions auprès des scientifiques les plus renommés.
Cependant, déclare Clive COOKSON, le coup d'éclat -en terme de publicité - a été la publication en juin 1988 de l'article de Jacques BENVENISTE (décédé en 2004) concernant ce que les médias, et en premier le journal LE MONDE, ont appelé la MEMOIRE DE L'EAU. Cet article avait été accepté par la revue avec des réserves formulées en introduction. La remise en question des résultats sous la forme d'une enquête très médiatisée, avec notamment la présence du magicien James RANDI, connu pour déceler les fraudes chez ses collègues, alimenta l'actualité ensuite pendant de nombreuses années.
Plus d'informations sur cette controverse médiatique peuvent être trouvées dans l'article sur la "Mémoire de l'eau" sur Wikipédia.
On peut lire dans cet article:
" En outre, tant la revue que de nombreux scientifiques, sans discuter la validité ou l'invalidité de cette hypothèse particulière, firent valoir qu'il arrive très souvent qu'une hypothèse publiée dans une revue de haut niveau soit par la suite réfutée, qu'il s'agit même du fonctionnement normal de la science et que la publication dans une revue scientifique constitue une proposition de nouvelle théorie qui doit dans tous les cas être vérifiée ensuite par d'autres équipes de recherche."
Nous pouvons en tirer une espèce de conclusion de portée plus générale concernant l'évaluation du travail des chercheurs.
Une publication dans une revue scientifique doit "être vérifiée ensuite par d'autres équipes de recherche".
C'est ce qui rend la question de l'évaluation des travaux scientifiques si importante. Celle-ci, nécessairement, doit être le fait d'évaluateurs possédant eux-même une haute qualification dans le domaine concerné.
Une évaluation qui serait uniquement basée sur le facteur d'impact d'une revue restera toujours insuffisante.